3000 étudiants et leurs professeurs ont défilé hier dans les rues de Lille pour arriver place de Gaulle où ils se sont assis sur la chaussée bloquant ainsi toute circulation. Ils ont alors écouté plusieurs orateurs qui les invitaient à réclamer "des maîtres, des locaux, des bourses et des crédits"
DES CRIS, DES COUPS ET DES (GROS) MOTS
Des cris, des coups et des gros mots samedi après-midi dans le centre de Lille où anticommunistes et contre-manifestants se sont heurtés pendant deux heures
PAS DE REPRISE DES COURS À LA RENTRÉE
Les étudiants en Lettres proclament : "Pas de reprise des cours à la rentrée si les principes de la cogestion, d'autonomie et de liberté ne sont pas effectivement reconnus..."
Avant que les vacances ne les séparent, ils ont voulu une dernière fois réaffirmer leur volonté de participer à l'organisation de l'Université Nouvelle.
LE MOUVEMENT ÉTUDIANT S'AMPLIFIE
Le mouvement étudiant s'amplifie, la grève est votée en Pharmacie, les locaux des Beaux-Arts occupés.
La manifestation ci-dessus se déroule devant la Faculté des Lettres.
La grève est totale dans l'ensemble des universités et il semble qu'il n'y ait qu'en Droit que la grève soit moins suivie.
MERCREDI 8 MAI 1968
La foule des étudiants pendant le meeting devant l'U1, rue de Valmy.
La manifestation est appelée par l'AGEL (UNEF) en soutien aux étudiants parisiens.
JEUDI 9 MAI 196
Seconde "journée chaude" sur le front estudiantin : meeting et dé-filé se sont déroulés sans in-cidents. Après les impor-tantes démonstrations pu-bliques de mardi, les étu-diants, appelés par l'AGEL à poursuivre la grève des cours et à convaincre ceux de leurs camarades qui n'ont jusqu'ici observé cette consigne de se joindre au mouvement, ont participé à diverses mani-festations. Ci-dessus, une vue de l'imposant meeting tenu à 12h30 par les étudiants devant "l'U1". On vote à ce moment pour savoir si le comité de grève sera composé de respon-sables AGEL et des corpos ou élu comme le suggèrent les opposants.