LE CHANTIER DU CAMPUS PONT DE BOIS

Pierre Vago et André Lys sont désignés comme architectes.

Selon Vago, il doit effectivement s’agir « d’un ensemble étroitement lié à la ville, facilitant les rencontres et le dialogue ». Quant au projet architectural lui-même, il repose sur le concept d’une construction sur dalle reliant les deux facultés. La continuité avec la ville sera de deux ordres : d’une part, le choix du surélèvement s’explique par la volonté de séparer nettement la circulation automobile des flux piétonniers ainsi que par le souci de créer un lien direct avec la chaussée haute qui doit relier l’université avec le centre ville.

La dalle, édifiée sur 5.000 m2, a aussi pour vocation d’être un forum permanent de la vie étudiante mais aussi plus largement de la vie de la cité.

À l’inverse de la cité scientifique, le campus du pont de Bois ne doit donc pas se situer à l’écart de la vie urbaine, une université à la campagne en quelque sorte, mais bien, au contraire, rayonner au cœur de la ville nouvelle. Cela correspond d’ailleurs à la thèse soutenue par Pierre Merlin dans son ouvrage pionnier sur les villes nouvelles paru en 1972 : « l’université réussie sera celle que les habitants du voisinage traverseront spontanément, où ils viendront faire leurs achats, fréquenter la bibliothèque. Bref, il faut faire entrer l’université dans la ville et tout autant faire entrer la ville dans l’université ». Le permis de construire est déposé en novembre 1970.

C’est le choix de la monumentalité qui a été retenu autour de deux immeubles ramassés sur eux-mêmes.

Le projet définitif a dû tenir néanmoins compte des baisses de crédits accordés pour la réalisation du campus en raison de l’engagement financier accordé à la réalisation de la ville nouvelle.