BIOGRAPHIES DES FIGURES EMBLÉMATIQUES DE L'UNIVERSITÉ
DUPONT PAUL (Benjamin)
Professeur de littérature française - Doyen (1850-1906)
ÉTUDES
Plusieurs lycées de Paris ; baccalauréat ès lettres ; École normale supérieure (1871-1874) ; licence ès lettres ; agrégation des lettres ; docteur ès lettres en Sorbonne, le 29 avril 1898.
PARCOURS PROFESSIONNEL
Chargé de cours puis professeur de rhétorique aux lycées du Mans (septembre 1874), de Laval (octobre 1874), de Douai (janvier 1877-octobre 1883) ; maître de conférences de langue et littérature latines à la faculté des lettres de Douai (octobre 1880) ; chargé de cours de littérature française (1er novembre 1897) ; maître de conférences de littérature française à la faculté des lettres de Douai (septembre 1884) ; professeur de littérature française à la faculté des lettres de Lille (1er novembre 1898) ; doyen de la faculté des lettres de Lille du 23 mars 1903 au 3 janvier 1906 ; décède en fonction.
PRINCIPAUX OUVRAGES
« N’a publié que ses deux thèses » (Bulletin de la société des amis des textes anciens, 1906, p. 61-62) ; Un poète philosophe au commencement du XVIIIe siècle : Houdar de la Motte : 1672-1731 (thèse, 1898) ; De stephani pasquierii latinis carminibus (thèse latine, 1898) ; Dictionnaire de l’Académie française (réimpression par un « procédé photomécanique » de la première édition de 1694).
REMARQUES COMPLÉMENTAIRES
Les autorités académiques se plaignent longtemps de son caractère trop réservé et de ses doutes personnels. Le recteur Bayet note dans son rapport du 17 juin 1892 : « bon maître de conférences, consciencieux et qui a de la valeur personnelle. Il est déplorable qu’il ne soit pas docteur. La thèse est en grande partie prête mais elle ne lui plaît plus et il s’entête dans une situation fausse ».
Le même recteur, le 14 juin 1895 revient à la charge : « il est déplorable que M. Dupont ne fasse pas ses thèses mais c’est un professeur de valeur, esprit fin, dévouement sans réserve à ses élèves ». « Il a plus agi par sa parole que par ses livres » (Rev. Histoire litt. de la France, 1906, p. 763-764). « Doyen respecté et aimé de tous pour sa ferme bienveillance, son sens droit, son esprit d’équité » (Le recteur Lyon dans son rapport de notation du 19 avril 1905).