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La statue d'Auguste Angellier à Lille

BIOGRAPHIES DES FIGURES EMBLÉMATIQUES DE L'UNIVERSITÉ


ANGELLIER AUGUSTE

Professeur de littérature anglaise (1848-1911) - Doyen


ÉTUDES
Externe au collège communal de Boulogne-sur-Mer ; bachelier ès lettres ; pensionnaire au Lycée Louis-le-Grand de Paris (octobre 1866-1869) ; admissible à l’École normale supérieure mais, entre l’écrit et l’oral, est exclu du lycée pour indiscipline ; licence ès lettres en 1872 ; certificat d’aptitude à l’enseignement de l’anglais dans les lycées et collèges (1er) en 1873 ; agrégation d’anglais en 1876 ; docteur ès lettres le 25 février 1893 en Sorbonne : thèse latine sur John Keats ; thèse principale sur Robert Burns : étude de sa vie et de ses œuvres (2 gros vols). Il passe quinze ans à travailler cette thèse, en suivant, pas à pas les traces du grand poète écossais.

PARCOURS PROFESSIONNEL
Travaille dans un pensionnat en Angleterre en 1869-1870 ; revient s’engager dans l’armée française en 1870 ; aspirant-répétiteur au lycée Charlemagne puis au lycée Louis-le-Grand (1871-1873) ; journaliste à L’Événement, au Temps ; vit dans le milieu des artistes parisiens (peintres et sculpteurs) ; aspirant-répétiteur au lycée Descartes (1873) ; en congé en 1873-1874 (séjour en Angleterre) ; délégué pour l’enseignement de l’anglais au lycée Charlemagne (1874-1878) ; en congé en 1878-1879 (mission d’étude sur les universités britanniques) ;
maître de conférences d’anglais à la faculté des lettres de Douai (1880) ; professeur de langue et littérature anglaises à la faculté des lettres de Lille (10 mars 1893) ; élu doyen en mars 1897 ; chargé de conférences d’anglais à l’École normale supérieure en 1901-1902 ; en congé de 1905 à 1911 (demi-traitement) pour raison de santé (lettre au doyen Lefèvre du 13 novembre 1910 qui demande son maintien en congé à cause d’une « grave affection du cœur »).

PRINCIPAUX OUVRAGES
Étude sur la Chanson de Roland (1878) ; Étude sur Henri Regnault (1879) ; Les voyages du capitaine Cook (extraits publiés avec introduction et notes, 1880) ; La vie et les ouvrages de Robert Burns (thèse, 1893) ; John Keats (1893) ; À l’ami perdu (178 sonnets, 1896) ; Le chemin des saisons (1903) ; Dans la lumière antique (1905-1911) ; Le livre de Vénus ; Les Épisodes (deux livres).

REMARQUES COMPLÉMENTAIRES
N’entre pas à l’École normale supérieure ; il est exclu du lycée Louis-le-Grand en tant que chef supposé d’une révolte des internes contre le censeur ; il doit donc travailler comme maître d’études. Engagé volontaire en 1870, dirigé sur Lyon puis sur Bordeaux, il est victime d’une bronchite aiguë (broncho-pneumonie) qui l’affaiblit toute sa vie ; il rentre à Paris en uniforme et échappe de justesse à la colère des insurgés de la Commune.
Sa thèse tente de renouveler l’approche critique des œuvres et des auteurs en affirmant la nécessité d’une approche esthétique des œuvres ; il rejette les constructions qu’il juge abstraite de Taine ; Pour lui, il faut rendre aux choses leur complexité, leur confusion inextricable, leurs contradictions.
« La thèse de M. Angellier, la vie de Robert Burns, deux gros volumes qui, au premier abord, avaient effrayé le jury, a fait sensation aussi bien à Londres qu’à Paris. Cette étude, étonnante par l’abondance des renseignements et la somme des connaissances qui y sont accumulées comme par l’art, on pourrait dire plus exactement par l’amour avec lequel il l’a écrite, a révolutionné la critique anglaise » (L’Écho du Nord, jeudi 2 mars 1911). Membre du jury d’agrégation en 1889 ; président du jury à partir de 1890 et pour quatorze années ; doyen de la faculté des lettres de Lille de 1897 à 1899 ; refuse une seconde investiture.
« M. Angellier fut un indépendant ; d’autres diront un original [...]. Jaloux de sa liberté, il a mené une vie solitaire, une vie d’artiste volontiers errante, dégagée des chaînes de la société mondaine, ennemie des tracasseries administratives. Mais affable, excellent homme, ce fut un professeur adoré de ses élèves [...]. Avec sa bonne tête de mousquetaire, sabrée de la moustache noire et coiffé de l’éternel chapeau mou aux larges bords, le cou enserré d’un foulard de soie » (L’Écho du Nord, 2 mars 1911).

La maison d'Angellier

Le jardin

Le jardin

Angellier dans le jardin
L'intérieur

Angellier chez lui

Annonce de sa mort Faire-part de décès Les étudiants aux obsèques
   

Les biographies présentées sont en majorité extraites du livre de
J.F. Condette, Les Lettrés de la république - dictionnaire biographique
[en ligne]


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Quelques portraits

Une page autographe