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Doctorant(e) au laboratoire : Domaines de recherche : - Histoire et civilisation |
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mathilde.greuet[at]univ-lillefr
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Parcours
Les ruines de guerre dans les Hauts-de-France au XXe siècle - sous la direction de Stéphane Michonneau
Résumé : Le sujet de thèse se propose d’analyser l’évolution des usages politiques et sociaux des ruines de guerre comme moteur et symptôme d’un régime d’historicité caractérisé par la construction d’événements guerriers en repères d’une contemporanéité essentiellement catastrophique et traumatique. L’hypothèse centrale est que la relation qu’établissent les sociétés aux vestiges de guerre dit quelque chose de leur mode de relation au passé. L’originalité de cette approche réside dans sa focalisation sur un cas à grande échelle, les Hauts-de-France afin de mesurer la valeur heuristique de la notion de paysage de guerre.
Notre région étant au cours du XXe siècle un théâtre de guerre privilégié, les traces du passé y sont particulièrement variées et nombreuses. focalisation sur des cas à grande échelle qui permet de saisir finement l’impact des ruines sur la vie quotidienne, la multiplicité des usages, notamment politiques, et les politiques de patrimonialisation mises en œuvre autour de ces objets. Pour le centenaire de la Grande Guerre par exemple, la région Nord-Pas-de-Calais a investi 10 millions d’euros. Elle permet en outre de considérer des traditions mémorielles régionales en insistant sur le jeu d’échelles entre États, régions, municipalités et sociétés civiles, dans un contexte d’internationalisation des commémorations (Flanders Fields à Ypres).
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1) la question du vécu quotidien des ruines. Le « vivre parmi les ruines » mérite l’attention afin d’étudier les formes de résilience des sociétés meurtries mais aussi les usages multiples dont les vestiges font l’objet : abri, réserve et revente de matériaux, carrière, promenades, pèlerinages, etc. L’appréhension des paysages de dévastation et leurs représentations imagées ou littéraires peuvent alors construire le conflit en traumatisme collectif, sans que l'on assiste, en France, à la naissance de ce que les Allemands ont désigné comme Trümmerliteratur après 1945.
2) la question des usages politiques et de la reconstruction. Les projets de transformation des ruines en monuments commémoratifs, en mémoriaux, sont fréquents ; les réalisations effectives sont plus rares. Peu coûteuses, immédiatement disponibles, les ruines sont les lieux privilégiés des politiques de mémoire d'après-guerre. Tout en signifiant efficacement le désastre passé de la guerre, les ruines isolées soulignent par contraste l'effort de la reconstruction.
3) la troisième question concerne la patrimonialisation des ruines, largement motivée par le développement du tourisme de guerre. Les ruines sont alors les décors privilégiés de nouvelles pratiques sociales très variées : reconstitutions historique (Living history), spectacles, son et lumière, tournage de film d’époque, pèlerinages, aménagements en des centres d'interprétation, etc. Ces usages évolutifs forment un continuum qui détermine la mutation de ces espaces et conditionne pour partie les actions de restauration ou de mise en valeur et les théories qui les sous-tendent.
L'intérêt d'une étude régionale centrée sur les Hauts-de-France est de montrer la pluralité des mémoires victimaires selon les cas et les périodes considérées : ruines de la Première Guerre mondiale en Picardie mais aussi à Lille, ruines de la Seconde Guerre mondiale dans le Pas-de-Calais (Mur de l'Atlantique). De ce point de vue, les ruines constituent souvent les points de cristallisation de l'intérêt porté aux vestiges de guerre par le tourisme de guerre (Dark tourism), associé à des mémoriaux (ruines d'Ablain-Saint-Nazaire à côté de Notre-Dame-de-Lorette par exemple). Ces vestiges variés permettent d'analyser la complexité des initiatives locales et régionales, en lien avec les impulsions étatiques, voire internationales.
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2019
- Participation aux journées d'études des 6, 7 et 8 novembre « La première reconstruction dans les Hauts-de-France», Saint-Quentin sur « La reconstruction des chemins de fer, 1914 – 1921».
- Participation au colloque des 5 et 6 décembre « 1919, de la paix à la Reconstruction dans la Marne», Tinqueux, sur « Financer la reconstruction : Dommages de guerre et solidarités».
2018
- Conférence aux Archives départementales de la Somme, Amiens sur « La Reconstruction des chemins de fer, des infrastructures ferroviaires et des cités cheminotes en Picardie, 1914 - 1926 ».
- Écriture d'émissions radiophoniques pour France Bleu Picardie suite à la conférence aux Archives.
2017
- Conférence à Rails et Histoire, Paris sur « La Reconstruction des chemins de fer, 1914 - 1926 ».
2016
- Participation à l'université d'été du Centre International de Recherche de l’Historial de la Grande Guerre avec l’EHESS (Paris), le Zentrum für Militärgeschichte und Sozialwissenschaften der Bundeswehr (Potsdam) et l’Université de Picardie Jules Verne (Amiens) , “Les batailles de la Grande Guerre”.
- Participation à une émission pour la télévision Wéo sur les périodes « Avant et après Première Guerre mondiale » dans le cadre de mes recherches sur la Reconstruction en Picardie.
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2018
- Rencontre avec Mylène Pardoen (CNRS - MSH LSE-USR2005), « Restituer les ambiances sonores du passé, possible ? », Université de Lille, 29 mars 2018
Note de lecture
Philippe Le Guern (ed.), « Sound studies. À l’écoute du social », Politiques de communications, Hors-série n°1, in revue Volume!, 15/2, 2019.
Will Atkinson, Class in the new millennium. The structure, homologies and experience of the British social space, in revue en ligne Lectures, Les comptes rendus, 2018
David Thomas, Simon Fowler, Valerie Johnson, The Silence of the Archive, in revue en ligne Lectures, Les comptes rendus, 2017
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2019-2017
Master professionnel Gestion du Patrimoine Culturel à l'Université d'Artois (62000) mention Bien.
Stage de cinq mois à Sacred Ground Tours en 2019.
Guide pour des visites en anglais des champs de bataille de la Grande Guerre en France et en Belgique, accueil de public australien et création de projets.
Contrat Armée Jeunesse de trois mois au Musée du Souvenir des Écoles de Saint-Cyr Coëtquidan en 2018. Création d'une exposition pour le parrain de la 57ème promotion de l'EMIA et aide à la vie muséale.2017-2015
Master Histoire du Phénomène Guerrier à l'UPJV d'Amiens (80000).
M1 : Mémoire de recherche « La Reconstruction en Picardie autour de Péronne, 1915-1932 » et création d'un circuit sur la Reconstruction dans le cadre d'un stage à l'Historial de Péronne mention Très Bien.
M2 :« La Reconstruction des chemins de fer, des infrastructures ferroviaires et des cités cheminotes en Picardie, 1914 - 1926 » mention Très Bien.2015-2014
Licence 3 d'Histoire Géographie à l'UPJV d'Amiens (80000).2014-2012
Scolarité en CPGE littéraire, spécialité théâtre au Lycée Faidherbe de Lille (59000) mention Bien.2012-2009
Scolarité au Lycée Jean Racine de Montdidier (80500).
Baccalauréat scientifique mention Assez bien, mention européenne et option théâtre.
